Pour un Sourire d'Enfant, une ONG au grand cœur

Publié le 29 septembre 2025 à 10:00

Pour un Sourire d’Enfant (PSE) est une ONG française créée en 1995 par le couple Christian et Marie France des Pallières. En mission humanitaire au Cambodge, ils ont découvert dans la décharge municipale de Phnom Penh des centaines d’enfants y travaillant et mangeant de la nourriture avariée. Choqués par la situation, ils ont décidé d’agir. D’abord en servant des repas et en donnant les premiers soins. Puis, assaillis par des centaines d’enfants dans le besoin, ils ont ouvert une première école qui a très vite pris de l’ampleur, l’objectif étant d’en accueillir le plus possible. Pourtant, offrir une éducation n’était pas suffisant pour sortir ces enfants de la misère qui retournaient travailler dans la décharge une fois diplômés. Pour pallier cela, des formations professionnelles ont été ouvertes avec pour objectif, de conduire ces enfants « de la misère à un métier ».

Les enfants célébrant le nouvel an Khmer dans le centre PSE de Phnom Penh

 

PSE s’est principalement implanté à Phnom Penh, la capitale. Tous les bénéficiaires sont issus des familles les plus démunies, identifiées par l’équipe sociale de l’ONG. Les enfants sont pour la plupart contraints de travailler, et leurs familles vivent dans une grande précarité. En 2009, les autorités cambodgiennes ont décidé de fermer la décharge publique de Phnom Penh pour la déplacer en dehors de la ville. Les enfants n’ont plus le droit d’y aller, même si certains y travaillent encore. Les familles défavorisées se sont alors tournées vers d’autres « petits métiers » pour subvenir à leurs besoins : chantiers de construction, ventes de rue, ramassage et tri des déchets, mototaxis, lavage de vaisselle ou de linge... La pauvreté est loin d’avoir disparue, elle a seulement évolué vers des formes différentes de celles à l’origine de la création de PSE.

 

Au total, plus de 6500 enfants sont pris en charge chaque année dans les différents programmes de l’organisme. Le propos de l’ONG n’est pas de remplacer le système éducatif national mis en place par les autorités nationales. Environ 4000 élèves étudient en école publique et sont soutenus financièrement et conseillés par PSE (matériel scolaire, uniformes, transport, repas, cours de soutien et activités extrascolaires). Les élèves suivant une formation générale sur les campus de l’organisme n’ont pas le niveau pour aller étudier en école publique car ils ont été déscolarisés ou scolarisés trop tard. Ils bénéficient donc de cours intensifs de rattrapage (deux ans en un). Les autres étudiants dans les centres PSE suivent les formations professionnelles ou des cursus adaptés (bébés en situation de malnutrition, maltraitance nécessitant une protection, formations courtes dues à des situations familiales difficiles…). La mission principale de PSE se base sur l’éducation mais l’objectif est d’avoir une prise en charge globale des besoins de l’enfant (protection, logement, nourriture, soins, soutien aux familles, etc.) de manière à créer un environnement de vie propice pour que les jeunes aient les clés pour s’en sortir dans la vie et trouver un métier avec un salaire décent.

 

En général, lorsque l’on découvre l’envers du décor d’un organisme, est déçu par la réalité qui s’y trouve. Ce n’est pas le cas avec PSE ! Après avoir occupée, pendant deux ans, le poste de responsable de la construction dans le centre de Phnom Penh, je suis toujours émerveillée par l’investissement et la bienveillance qui règne sur place, au service des enfants.

Le centre médical du centre PSE à Phnom Penh, Cambodge
L'école maternelle PSE de Sen Sok, Phnom Penh, Cambodge
Cuisinière préparant le repas des enfantsdans le centre PSE à Phnom Penh, Cambodge

 

Pour un Sourire d’Enfant (PSE) is a French NGO founded in 1995 by Christian and Marie-France des Pallières. During a humanitarian mission in Cambodia, they discovered hundreds of children working on the municipal dumpsite of Phnom Penh and eating spoiled food. Shocked by the situation, they decided to act. At first, they provided meals and basic medical care. Soon, overwhelmed by the sheer number of children in need, they opened their first school, which quickly expanded with the goal of welcoming as many children as possible.

However, offering education alone was not enough to lift these children out of misery, as many returned to work at the dump after finishing school. To address this, vocational training programs were created with the aim of leading these children “from destitution to a vocation.”

 

Les étudiants travaillant à la bibliothèque du centre PSE à Phnom Penh, Cambodge

 

PSE is primarily based in Phnom Penh, the capital. All beneficiaries come from the poorest families, identified by the NGO’s social team. Most of the children are forced to work, and their families live in extreme precariousness. In 2009, Cambodian authorities decided to close Phnom Penh’s municipal dumpsite and move it outside the city. Children were officially banned from going there, although some still work there today. Families in poverty then turned to other “odd jobs” to survive: construction sites, street vending, waste collection and sorting, mototaxis, dishwashing or laundry services… Poverty has far from disappeared; it has only taken on new forms compared to those that initially led to PSE’s creation.

 

In total, more than 6,500 children are supported each year through the NGO’s various programs. PSE’s mission is not to replace the national education system established by the Cambodian authorities. Around 4,000 students attend public schools but are financially and logistically supported by PSE (school supplies, uniforms, transportation, meals, tutoring, and extracurricular activities). Students enrolled in PSE’s general education programs on its campuses often lack the level required for public schools because they were out of school or started too late. They therefore receive intensive catch-up courses (two years in one). Other students in PSE centers follow vocational training or adapted curricula (malnourished infants, children requiring protection due to abuse, short-term programs for those facing difficult family circumstances, etc.). While PSE’s main mission is education, its approach is holistic, addressing all of a child’s needs (protection, housing, food, healthcare, family support, etc.) to create a safe and nurturing environment that gives young people the tools to build their future and secure a decent livelihood.

 

Often, when discovering the behind-the-scenes of an organization, one feels disappointed by the reality. This is not the case with PSE! After serving for two years as head of construction at the Phnom Penh center, I am still deeply moved by the dedication and kindness that prevail on site, all in service of the children.